Le 4 juillet « Vers la dépendance nationale du médicament? »

L’après-midi du JCR-Institut du 4 juillet

Déroulement :
Le 4 juillet 2020
au 26 rue Goule de Laval – 34790 GRABELS
stationnement dans la rue SVP
répondre pour le 22 juin 2020

  • 17 à 17h30 accueil autour de tableaux de France GOALARD, de Maurice JACOB et quelques oeuvres modernes de mon frère,
  • 17h30 à 17h45 présentation de la démarche du JCR Institut – présentation de Maurice JACOB
  • 17h30 à 18h30 : conférence autour de la piscine
  • 18h30 à 19h30 : questions réponses,
  • Ensuite : « repas tiré du sac” pour ceux qui voudraient poursuivre en toute convivialité autour de la piscine,
  • Enfin, si le temps le permet, si certains ont pris leur guitare et selon l’humeur, petit boeuf acoustique improvisé.

N.B. : certains s’interrogent. Le JCR-Institut reprend bien du service dans un nouveau domaine, fini la gestion de projet (quoique) et bienvenue à la compréhension de notre époque bien mouvementée.

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L’art de maîtriser les crises

Tout décideur est confronté un jour ou l’autre à une crise qui est une rupture avec le fonctionnement courant. Il n’est pas facile de faire face à ces situations inattendues. 3 est le chiffre magique de la gestion de crise, voici quelques conseils de spécialiste en commençant par définir ce dont on parle.

La crise? De quoi s’agit-il?

Une crise est la  conséquence de tout événement inattendu, qui  bouleverse le fonctionnement d’une organisation.

Elle conduit à prendre des décisions dans un contexte qui se caractérise par :

  • un effet de surprise
  • un contexte de rupture avec les savoir-faire et les savoirs habituels
  • un contexte d‘urgence
  • un « défi » pour les décideurs

La crise constitue un moment de vérité du comportement des décideurs.

Ce défi des décideurs est marqué par :

  • l’importance des enjeux, (bien souvent considérables)
  • l’accélération du temps (pour l’avoir vécu, le temps passe trop vite)
  • la complexité de l’analyse et de la décision liée au nombre inhabituels d’acteurs et de facteurs, (ex. : les chinois, les italiens, l’Europe, les laboratoires, les professionnels de santé ……)
  •  le doute croissant dû au danger déstabilisant et destructeur, (ex. : chloroquine ou pas chloroquine? Quand on a peur, on perd un peu l’entendement)
  • de nouveaux acteurs
  • la saturation des capacités de communication

3 périodes (avant, pendant, après)

Tout se joue dans la phase préliminaire. En effet des décisions prises et de la mise en place d’une organisation efficace dépendent la bonne maîtrise de la crise dans ses phases aigüe et chronique. Encore faut-il prendre consciences que l’accident est possible voire imminent. C’est pendant cette période qu’on peaufine sa préparation (ex. : en achetant des masques ).

Le décideur doit être clairvoyant

3 obsessions du décideur : un défi, un objectif, une exigence

La rupture occasionnée par la crise doit être surmontée en pensant autrement, en attachant à la phase préliminaire toute son importance et en prévenant (gouverner c’est prévoir – Adolphe THIERS) .
Par ailleurs, sortir d’une crise par le haut nécessite de la cohérence ; on peut même parler de discipline intellectuelle.
Enfin la rigueur est de mise (sans rigidité) dans la réflexion comme dans l’action.

Il faut à tout prix que le proverbe ukrainien ne s’applique pas :
« Quand les drapeaux claquent, toute l’intelligence est dans la trompette »

3 niveaux de management

  1. Stratégie / conception : oblige à une vision synthétique et à long terme. Concevoir permet de donner du sens à l’action et de partager un objectif commun pour plus de cohérence dans l’xécution.
    Résultats : stratégie, directives, conception
  2. Conduite / pilotage : rien ne se passe jamais comme prévu, il faut adapter au coup par coup, en fonction de la situation et dans le cadre de la stratégie retenue
    Résultats : ordres de conduite / synthèses
  3. Exécution : conservant les objectifs stratégiques comme buts ultimes, cadré par les ordres de conduite, l’exécution s’inscrit dans une autonomie d’action limitée par une discipline raisonnée. Dans des circonstances complexes, la capacité de réagir à l’imprévu de manière appropriée est essentielle.
    Résultats : compte rendus d’exécution

Les crises mettent à rude épreuve l’excellence de tous, il convient dés lors d’agir en homme de réflexion et de réfléchir en homme d’action.                                                                       (André MALRAUX)

Raisonnement

3 principes :

  1. indépendance de la réflexion : chaque partie prenante analyse séparément la situation et en déduit les points clés de son point de vue,
  2. Communauté de la décision : ces points de vue sont mis en commun et analysés pour une décision unique et cohérente,
  3. Discipline active dans l’exécution : il est important que tous s’imprègnent de la décision pour en assurer l’éxécution la plus fidèle et dans l’esprit des objectifs fixés.

3 temps

Il est bien entendu que la phase préliminaire est de toute première importance permettant de définir qui, où, quand et comment la cellule de crise fonctionnera.(un gymnase paraît une structure appropriée pour une crise du type covid 19).
L’analyse des objectifs que l’on s’est fixés et de l’environnement (souvent complexe) pour en dégager des points clés est un travail par équipes spécialisées par domaine (finance, santé, diplomatie, transport …). La conception d’une stratégie est au contraire un travail d’une seule équipe fédérant les résultats de la phase d’analyse. Ce travail de cohésion et de choix permet de définir un objectif unique (tangible et calé dans le temps) dont dépend la réussite.
Enfin, l’exécution consiste à traduire la stratégie retenue en directives et tableau de bord, puis de suivre l’évolution qui peut conduire à reprendre le processus à son début si les conditions ont beaucoup évoluées.

« Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : Polissez-le sans cesse et le repolissez. »                                                    (Nicolas BOILEAU)

Merci d’avoir lu cet article jusqu’au bout.
Le prochain article sera : « La communication de crise : une valse à 3 temps »
(encore le chiffre 3)

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Nous entrons enfin dans le 21° siècle

L’histoire ne fait jamais coïncider les siècle avec le calendrier, mais avec un changement de paradigme. Aussi, la question de savoir quand le XXI° siècle commence réellement me semble légitime.

Quelle est la marque du XX° siècle?

Le XX° siècle a connu deux guerres mondiales particulièrement meurtrières (plus jamais cela) suivie de périodes de reconstruction et de progrès. Le nucléaire, la chimie du charbon et du pétrole, l’industrie agro-alimentaire se développent rapidement sur fond de guerre froide. Les femmes s’émancipent et l’homme marche sur la lune. Les 30 glorieuses sont suivies de l’effondrement de l’URSS et de la réunification de l’Allemagne ; la voie est libre pour un capitalisme sans contrainte.
Dés lors, les inégalités se creusent, les parachutes dorés sont indécents, les gouvernements manquent de courage et la dette augmente et le politiquement correct s’impose.

La rupture du Covid 19

Le résultat est devant nos yeux étonnés : pas de gels hydro-alcooliques, pas de masques, pas de gants, pas de tests. Le gouvernement est incapable de donner les moyens de se protéger à ceux qui en ont besoin. Nous sommes dirigés par un Jupiter de pacotille, le ministre de la santé quitte son poste au moment critique : rien ne va plus dans notre démocratie.
Le confinement nous donne le temps de faire une pause et de réaliser, enfin, les failles de notre système.
Plusieurs questions se posent pour changer de paradigme:

  • faut-il relocaliser certaines productions nécessaires à notre indépendance nationale ?
  • Comment conserver ce lien social essentiel que le travail  nous offre (merci MASLOW) ?
  • L’Europe est particulièrement désunie dans l’adversité, ne doit-elle pas revoir ses institutions et traités ?
  • Notre système politique est un empilement de structures gourmandes en énergie (communes, communautés de communes, métropoles, départements, régions …) Ne faut-il pas simplifier et amaigrir ce système ?
  • Comment simplifier les règlementations complexes et parfois contradictoires, ainsi qu’une administration tatillonne ?
  • Ne faut-il pas remettre de l’ordre dans nos finances publiques ?

Pour répondre à ces questions, il ne faut pas un gouvernement de « grands diseux » (et « petits faiseux » comme disent les normands) mais au contraire de responsables compétents commandés par un chef charismatique et expérimenté doté d’une belle personnalité. Les périodes de crise font souvent émerger ce genre de  personnalité : espérons.

Pour ma part, je pense que nous sommes entrés définitivement dans le XXI° siècle.

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Complainte du ras le bol

J’assume et je dis merde à ces marchands de peur,
Qui par leurs seuls dictats veulent notre bonheur.
Réfléchir sur la vie, c’est perdre la raison,
Apprendre tout par cœur, la loi télévision.
Il faut suivre machin, qui est le nouveau Dieu,
Il faut manger du bio et vous serez heureux,
Le sel est à combattre, gluten au pilori,
Ne pas compter ses pas, mais c’est de la folie,
Contre le désespoir mettez-vous un collier,
Car la chaîne est offerte pour mieux vous attacher,
Laissez faire les Grands sans chercher à comprendre,
Trois pilules le soir, et pourquoi donc apprendre,
Tout ira à merveille, pas question qu’on s’insurge.
Relisez RABELAIS, et devenez Panurge,
Vous, brebis du troupeau, bêlant sur internet,
Le savoir injecté pour être analphabète,
Je suis le roi robot, même plus de méthode,
J’appuis sur un bouton et je rentre mon code,
Je suis gesticulant comme on me l’a appris,
Comme un tout un chacun je deviens un zombi.

Mais alors ???

Alors !!! quand prendrons-nous en main notre destin ?
Raisonné, raisonnable, en devenant quelqu’un,
De l’Homme réfléchi en suivant le chemin,
Pour être responsable, et sans être un tribun,
Regarder l’avenir, sans oublier de voir,
Et le bien et le mal pour poursuivre l’Histoire,
Etre un Homme debout en chérissant la Femme
Sans aucun artifice pour déclarer sa flamme.

Pour moi, tout va très bien, ma lyre dans les mains,
Je chante la nature, et lis dans les étoiles,
Et je vis aujourd’hui sans penser à demain
Sûr un jour qu’il faudra penser hisser la-voile,
Voguer sur le bonheur et surfer sur l’espoir,
Avant que sous la dalle, je vois mon dernier soir.

Maurice Jacob     Montpellier 04/06/2017

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Cher numérique : 1 fabrication

Cette galerie contient 4 photos.

La production des outils du numérique est énergie-vorace La production des outils du numérique coûte cher, bien que ce ne soit pas évident à l’achat puisqu’une partie du coût est pris en charge par les fournisseurs de solution (orange, SFR, … Continuer la lecture

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Les deux compteurs

ou « un exemple d’administration à simplifier »

Un ami possède un appartement hausmanien en secteur sauvegardé de Montpellier. 4,5m de hauteur sous plafond, les chambres de bonne en mezzanine au dessus des pièces de service constituent un appartement de type 2 avec l’inconvénient d’une hauteur sous plafond de 2m environ. Ces 2 appartements autrefois habités par la famille de mon ami pour l’un et de son fils pour l’autre avait un seul abonnement électrique. Après déménagement, mon ami a décidé de louer ces 2 appartements indépendant. Dés lors un deuxième compteur électrique s’impose pour assurer l’indépendance énergétique de chacun. Mon ami demande donc à Enedis un deuxième compteur (5/10/2019)

Episode 1 : Enedis répond en envoyant un formulaire à envoyer aux services de la mairie – Réponse le 16/12/2019 : vous êtes en secteur sauvegardé, vous devez remplir le CERFA 13404 (10 pages) en 4 exemplaires.

Episode 2 : Un courrier complémentaire en LRAR précisait le 20 janvier que le délais d’instruction passait de 1 à 2 mois et que devaient être consultés (pour la pose d’un compteur sans travaux particuliers) :
• l’architecte des bâtiments de France
• DRAC Occitanie
• Service communal d’hygiène et de santé
• Mission grand coeur

Episode 3 : les visites ont commencé le 31 janvier, le service d’hygiène est défavorable pour une raison de hauteur sous plafond (pour la pose d’un compteur !!!!)

Episode 4 : mon ami va certainement laisser tomber la pose de ce compteur (trop long et complexe) et mettre en place des comptages séparés.

Conclusion : pour la pose d’un compteur sur une installation en fonctionnement, que d’énergie dépensée, que de complexité : Kafka est toujours parmi nous et nous coûte peut-être un peu trop cher.

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Un fait : de son interprétation à l’action

La sagesse du peuple Toltèque nous incite fortement à ne jamais faire de suppositions (3° accord toltèque). La distance est faible entre supposition et interprétation, dans tous les cas la divagation de l’esprit peut conduire à des situations désastreuses.


Nous allons essayer de ne pas tomber dans le piège et d’essayer d’analyser « un fait : de son interprétation à l’action », en suivant le canevas ci-contre.

L’interprétation est inéluctable, mais le plus souvent fausse

L’interprétation est consubstantielle à l’humain

Il est naturel et quasi instinctif d’interpréter les faits, il est donc quasi impossible de se garder de toute interprétation qui est comme une seconde nature.

Exemple : J’ai rencontré un ragondin hémophile – interprétation spontanée, tous les ragondins sont hémophiles (ce qui est faux).

L’interprétation est souvent unique et péremptoire

Nous sommes si imprégnés du bien fondé de notre déduction, que nous nous arrêtons à la première interprétation. Un petit effort de concentration ou de réflexion nous conduirait pourtant à des interprétations beaucoup plus riches. Il faut donc passer de l’interprétation à des interprétations.

Exemple : j’ai vu Marcel avec l’Humanité sous le bras - Interprétation : marcel est communiste. (Un peu hâtif peut-être).

L’interprétation dépend de celui qui la porte

Le même individu/organisation, ne fera deux fois pas la même interprétation d’un même fait. L’environnement, l’humeur, le climat, l’état psychologique, nos dernières expériences ou nos intérêts sont autant de facteurs qui peuvent avoir une influence sur nos interprétations.

Exemple : la terre se réchauffe ; Interprétation : 1- à cause de l’activité humaine 2- parce que l’orbite de la terre se rapproche du soleil

Toute interprétation porte en elle les germes de grands dangers

Nos interprétations conditionnent nos prises de position. Or, les chances sont grandes que les interprétations conduisent à des conclusions erronées, naturellement ou volontairement. C’est ainsi que les fake news naissent et prospèrent. La politique est truffée de ces interprétations : le même fait d’arme en Ukraine est interprété différemment par les 2 parties en présence. Les comportements humains font fréquemment l’objet de mauvaises interprétations.
Grâce aux moyens actuels de communication, les informations circulent vite et surtout sans contrôle, laissant ainsi le champ libre à la désinformation, à la bêtise.

Exemple : « tu es gros donc tu es bête ».
Le harcèlement, le racisme… puisent leurs racines dans ces interprétations toutes faites.

Il faut donc se garder de toute interprétation hâtive, en s’imposant de réfléchir, de prendre du recul et d’analyser ces interprétations la tête froide, c’est-à-dire passer des interprétations hasardeuses aux hypothèses étayées.

Des interprétations hasardeuses aux hypothèses étayées

Tous les outils d’aide à la décision peuvent aider à étayer les interprétations pour leur attribuer des degrés de crédibilité ou de vraisemblance. Plusieurs méthodes s’offrent à nous

La pondération de critères

C’est, comme le bulletin scolaire : choisir des critères significatifs de la pertinence de l’interprétation (les matières), leur attribuer un coefficient en fonction de leur importance relative, enfin noter et faire le total.

Exemple : ci-contre, une analyse pour choisir entre des orientations possibles.

Le recueil de faisceaux, d’indices ou de témoignages

Tel Sherlock Holmes qui n’a pas de preuves, à défaut, il faut rechercher les indices ou recueillir des témoignages qui permettent de passer de l’incertitude à une quasi-certitude nécessaire pour crédibiliser l’interprétation.

Exemple : l’affaire douloureuse du petit Grégory

L’écoute des signaux faibles*

Méthode très utilisée par les services de renseignement ; capter puis recouper les signaux faibles donne d’excellents résultats.

Exemple : en Chine, les embouteillages des centres d’incinération vus par satellites ont permis de mettre en lumière les chiffres erronés des victimes de la COVID

  •  Les SIGNAUX FAIBLES sont les éléments de perception de l’environnement, opportunités ou menaces, qui doivent faire l’objet d’une écoute anticipative, appelée veille (source wikipedia)

Des hypothèses étayées à l’analyse structurée

Écarter le bon grain de l’ivraie

Il faut tout d’abord éliminer les hypothèses peu vraisemblables, voire farfelues en se basant sur les résultats de la phase précédente. Cette opération est beaucoup moins simple qu’il n’y paraît. En effet, quel que soit le soin apporté aux phases précédentes, une erreur est toujours possible qui, à ce stade, peuvent conduire à éliminer à tort certaines interprétations.

Classer par thèmes

Il n’est pas pertinent de comparer des interprétations trop dissemblables. Il sera judicieux de grouper les interprétations retenues par sujet (technique, santé, finance…) à partir desquelles il sera plus aisé de construire une action pertinente.

Prioriser les hypothèses

Il convient enfin de classer chaque interprétation selon leur niveau de probabilité, dans chaque thème.
Vous pouvez être assuré que dans bien des cas, vous aurez faux, mais au moins, vous y verrez plus clair.


 En conclusion, la prudence est de mise dans toute interprétation, qui, pour être retenue comme vraisemblable, doit être analysée finement. Telle une enquête de police au cours de laquelle rien n’est acquis qui ne soit prouvé ou, au pire, hautement probable.
Le jugement arrive ensuite, mais c’est une autre histoire.

En collaboration avec  http://simplific.org/

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Le « plan eau » et l’agriculture : DOIT MIEUX FAIRE !

Le « plan eau » en question

Le jeudi 30 mars, notre président a présenté en grande pompe « le plan eau du gouvernement » devant un lac de Serre-Ponçon quasi à sec. Parmi les 53 mesures annoncées, plusieurs concernent l’eau et l’agriculture en insistant sur la nécessité d’un nouveau paradigme de cette dernière. Ce sujet est d’autant plus important que l’agriculture consomme près de 58% de l’eau en France, contre 26% pour l’eau potable.
Avec la mise en place d’un « Ecowatt de l’eau » (une des 53 mesures), des écogestes seront recommandés ; en clair, cette mesure va tenter de me culpabiliser d’avoir une piscine, de laisser couler l’eau quand je me brosse les dents, etc. Certes, nous pouvons comprendre, cependant les économies attendues sont de l’ordre de l’épaisseur du trait de crayon. Le citoyen va encore porter la responsabilité du manque d’eau alors que l’agriculture en est la principale cause.
L’économie d’eau réalisée dans le futur par l’agriculture est donc un enjeu majeur dans la lutte contre la sécheresse. Il ne semble pas qu’on en prenne la direction, tellement les habitudes agricoles semblent difficiles à changer. J’en veux pour preuve le constat que j’ai pu réaliser dernièrement.

Une quadruple aberration

J’ai pu constater au bord de la route, entre Aigues-mortes et les Saintes Maries de la Mer :

Aberration 1 : une gazonnière dans le sud !

Non, nous ne sommes pas à LONDRES, et pourtant on cultive du gazon dans cette région réputée pour ces fortes chaleurs, son vent et ses faibles précipitations.

cliquez pour agrandir–>

Aberration 2 : un jour de grand vent !

Comme le montre la photo, les jours de grand vent, l’eau pulvérisée arrose toute la Camargue, mais pas la gazonnière.

cliquez pour agrandir–>

Aberration 3 : en plein jour !

Avec le vent et la chaleur, arroser en plein jour conduit à une évaporation maximale contre productive.

Aberration 4 : pompage dans la nappe phréatique !

Cette eau gaspillée provient de la nappe phréatique qui ne doit pas trouver la plaisanterie à son gout.

   Est-ce bien raisonnable ?  Qui arrêtera cette gabegie ?   

Le monde politique prend l’eau

Que font les pouvoirs publics, ils auraient dû agir il y a déjà bien longtemps. Maintenant, il y a urgence, mais l’action gouvernementale peine à se mettre en place ; complexité administrative, puissance du lobby paysan, manque de courage ?
Il est certainement plus facile de se répandre dans « PIF  Gadget » ou de faire la couverture de magazines de charme, voire de distribuer avec générosité l’argent public  (fond Marianne) que d’affronter les difficultés.
Certes, les paysans entretiennent les paysages, nous font manger (pas toujours très bien), mais ils doivent changer de toute urgence leur paradigme pour économiser l’eau. Les politiques doivent les inciter, les accompagner, et, si nécessaire, les sanctionner.

  À quand une attitude responsable ? 

 

 

 

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Neuroplanète – distanciel : attention danger

Neuroplanète

Nous avons assisté à Neuroplanète, l’événement dédié au cerveau et aux neurosciences, organisé par Le Point avec la ville de Nice les 10 et 11 mars 2023. Ces 2 jours ont été émaillés de conférences exceptionnelles, malheureusement entachées par l’abus du distanciel. Il reste que nous avons fait 600 km pour assister bien souvent à des visioconférences. Tant qu’à faire, autant aller au bout et nous livrer les conférences sur notre poste de télé, confortablement installés à notre domicile.

Danger n°1 : Rompre le lien

Le premier conférencier (« Mens sana in corpore sano ») insiste sur l’impérieuse nécessité de faire lien avec son environnement ; la nature, le sport, les autres. Ces vérités nous sont proposées en visioconférence, pour faire lien avec son auditoire, il y a mieux, d’autant que le conférencier est confortablement installé à son bureau, son mug de thé au lait à la main.
Nous nous sommes donc déplacés sur une longue distance pour voir un « ponte » nous faire l’aumône de son propos en visioconférence. Nous ne nous sommes pas sentis respectés bien que l’intervention ait été brillante sur le fond.

Danger n°2 : l’incohérence

Plus fort encore, la co-conférencière (en présentiel) insiste lourdement sur l’incohérence ambiante qui peut être synthétisé par la formule : « faites ce que je dis et pas ce que je fais ».
Nous venons d’assister à un très bel exemple : soyez en lien avec votre entourage alors qu’il ne fait pas l’objet de soins attentifs.
La visioconférence, si elle présente de nombreux avantages, comporte des pièges relatifs surtout à l’attitude et au comportement des intervenants. La dimension humaine est trop facilement oubliée au profit de la dimension technique.

Danger n°3 : la Qualité technique

Enfin, la qualité technique doit être irréprochable, que ce soit la lumière comme le son. Malheureusement, le son n’a pas toujours été à la hauteur de l’évènement au cours des autres visioconférences. Il était alors difficile de comprendre tous les intervenants d’autant que certains parlaient vite. (participer à une visioconférence semble donc nécessiter un minimum d’apprentissage)

Et pourtant, la perfection est possible ; l’intervention de Matthieu RICARD (moine bouddhiste) depuis le Népal a été techniquement impeccable, au service d’un discours remarquable.

 

Distanciel : la perfection est de rigueur

Vivre avec son temps ne signifie pas abandonner son esprit critique.
Le distanciel est un progrès formidable, mais c’est un faux ami.

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Un peu de respect SVP

Information trafiquée

La mode est (entre autre) au complotisme. Mais qui cherche à soulever des lièvres ? Pas si sûr que les instances bien installées dans leur respectabilité et la confiance qu’elles inspirent soient exemptes de reproches. Qui croire en effet dans cette partie de poker menteur dirigée par le gouvernement, les GAFAM, les industriels toutes catégories (agroalimentaire, chimie, pétrole…). Les informations à notre disposition sont trafiquées, tronqués, cachées ou orientées.

Voici quelques exemples :

La santé

Le masque est accessoire, le masque est obligatoire, le confinement est la règle, le confinement n’est plus la règle, le masque est fortement conseillé, mais pas obligatoire, etc. Et maintenant en route vers la 5° dose de vaccin+la grippe… Ce sont les labos qui se frottent les mains. Est ce bien raisonnable ?

  Un peu de respect SVP

Par ailleurs, suite à la vente d’un appartement dans un immeuble, les diagnostics étant étendus aux parties communes, l’ARS de l’Hérault met en demeure en juillet 2021, dans un délai d’un mois, la copropriété de refaire la cage d’escalier au prétexte que la peinture contient du plomb.  S’agissant d’un immeuble classé, les architectes des bâtiments de France se sont saisis du dossier. Décembre 2022, les travaux n’ont pas commencé. Les médecins, qui sévissent dans l’ARS, petits chefs besogneux, seraient plus efficaces sur le terrain, particulièrement des déserts médicaux.

Vive l’administration !

Le climat

Et maintenant nous voilà coupables, de polluer, de réchauffer la planète. Peut-être, mais ce consensus autour du GIEC me semble suspect.
Que nos activités augmentent le processus du réchauffement est plus que probable. Et si ce réchauffement était essentiellement dû aux cycles normaux d’éloignement et de rapprochement de la terre et du soleil (les Dinosaures en ont fait les frais). Notre information est trafiquée.
Pour être de bons citoyens, il faut passer au tout électrique, sauf que de l’électricité, nous n’en produisons pas assez et que les batteries sont un scandale écologique. Mais tout va bien, nos édiles nous guident vers le mieux !!! Ô tempora, Ô mores

Un peu de respect SVP.

L’actualité

L’actualité nous apporte quotidiennement son lot de fausses nouvelles, de nouvelles tronquées ou plus simplement cachées.
Par exemple, les évènements graves en Ukraine. La Russie a perdu la bataille de l’information, est-ce une raison pour gober toute l’information en provenance de l’Ukraine. Les gentils d’une part, les affreux d’autre part, avons-nous perdu le sens de la mesure et l’esprit critique ? Ce conflit prend racine dans l’histoire de ces deux pays. Il ne faut pas s’étonner de cette guerre dont on dénonce les atrocités. La guerre est atroce : pléonasme. Nous serions bien inspirés de calmer les belligérants au lieu de supporter aveuglément les USA qui recréent « la guerre froide ».
Ces évènements ont bon dos pour justifier certaines pénuries (moutarde …). Notre information est trafiquée.

Un peu de respect SVP.

Autre exemple, le mondial au Qatar a permis de cacher l’actualité importante, l’Arménie qui se fait laminer dans l’indifférence générale, l’abus du 49.3, le scandale du nucléaire (un pas en avant, 2 pas en arrière …). Notre information est trafiquée.

Encore une râlante

J’avoue que je ne supporte pas d’être pris pour un mouton, un imbécile incapable de réfléchir : attention, je vote et j’appelle de mes vœux des institutions en qui je peux avoir confiance.

Si, comme moi, vous cherchez la vérité, je vous souhaite bonne chance et beaucoup de courage.

Je sais que râler ne sert à rien, je crie dans le désert, mais au moins, cela me fait du bien.
                                                                         

Et vous ?

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Pénurie de carburants

De qui se moque-t-on ?

Tout a commencé avec l’affaire des masques : le discours du gouvernement pour cacher son incurie était que le masque était inutile (mais c’est bien sur).
L’affaire continue avec la gréve dans les raffineries : le discours du gouvernement est qu’il n’y a pas de pénurie de carburant, mais des difficultés d’approvisionnement, seules 30% des stations sont touchées. Cependant, il n’y a plus une goutte d’essence à 150 km à la ronde des Saintes Maries de la Mer.
Les ministres concernés sont aux abonnés absents, les médias reprennent servilement le discours gouvernemental, le malaise s’aggrave.

Je sens que les gouvernements successifs me prennent pour un imbécile et je n’aime pas cela, mais pas du tout. Cacher son incapacité à régler un problème par des discours lénifiants démentis par la réalité du terrain est une idée exécrable.

J’attends du gouvernement qu’il gouverne avec détermination dans la clarté de son action, nous en sommes loin.

Réformer les us et coutumes des cabinets

Plus le temps passe et plus l’envie de renverser la table augmente. Les cabinets (ministériels comme industriels) ont une réflexion hors sol, sans rapport avec la réalité du terrain. Ils jouent un jeu qui leur est propre, bien loin des préoccupations du terrain, l’énarchie doit se réformer.
Dans ces conditions, il ne serait pas surprenant que les gilets jaunes apparaissent à nouveau, leur rang étant grossis de nombreux autres mécontents.
Je ne serais pas étonné que les prochaines élections nous réservent des surprises. Personnellement, j’y contribuerai.

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Comme en 40

1939 : Cafouillage politique

La guerre semble de plus en plus probable, les pays européens réarment, la France possède une industrie d’armement réputée et puissante, Elle exporte la majorité de ses productions. Quand soudain le gouvernement sort de sa léthargie pacifiste, il stoppe les exportations de matériels de guerre et oriente la production française vers ses propres armées ; un peu tardivement  semble-t-il.

L’exportation de matériels de guerre est alors prohibée, le décret-loi dit de 39 est promulgué à cet effet.

Depuis, la prohibition sur l’exportation de matériels de guerre est la règle

Le décret loi de 39,

précise que l’exportation de MG est prohibée sauf autorisation du premier ministre après avis de la Commission Interministérielle d’Etude d’Exportation des Matériels de Guerre (plus connue sous le nom de CIEEMG). Les ministères à voie délibérative sont la Défense, les Affaires Etrangères et celui des Finances. Cette autorisation peut être accordée (refusée) au niveau de la prospection, de la vente et de l’exportation proprement dite.

Le cadre européen : Les textes changent les principes demeurent

Depuis 1939 l’Europe de l’armement a progressé de telle sorte que la France ne peut plus décider seule de l’exportation de MG fabriqués à plusieurs pays. Sans revenir sur le principe de la prohibition, de nouveaux textes sont apparus permettant une approche plus européenne. Le décret loi de 39 est abrogé le 24 avril 2007.

L’exportation de matériels de guerre demeure avant tout un geste POLITIQUE avant d’être de défense ou économique

L’histoire bégaie ?

Caesar méfie toi de Jupiter

Alors qu’une menace de conflit flotte dans l’air du temps, notre président fait cadeau à l’Ukraine de 18 canons CAESAR, fine fleur de l’artillerie française, en les prélevant sur les forces nationales. Plusieurs remarques :

  1. Le geste géopolitique de la France n’est pas le propos de cet article (il y aurait pourtant fort à dire sur ce vaste sujet). On  notera cependant son coût élevé,
  2. Il s’agit d’un beau coup de publicité pour le fabricant NEXTER, et au delà, pour le maintien de l’emploi chez cet industriel,
  3. Ces canons très sophistiqués nécessitent une maintenance technique que les ukrainiens sont incapables de fournir, sauf à envoyer des techniciens de l’arme du matériel sur place (impossible pour respecter le principe de non intervention directe dans le conflit) ou à former des ukrainiens (donnant ainsi notre savoir faire),
  4. l’Etat n’est pas bavard sur le compte des munitions données à l’Ukraine et celles qui restent dans nos stocks,
  5. il reste donc à nos artilleurs les yeux pour pleurer : comme en 39.

Il faut espérer que l’avenir ne nous fera pas regretter amèrement, comme en 40, de dépouiller nos forces au profit de l’Ukraine.

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J’ai voté

Il est dans ma culture de faire du droit de vote, un devoir. J’ai donc voté pour cette présidentielle mais à contre cœur. En effet aucun des candidats n’articule ses propositions autour d’une vision de la société dans laquelle nous pourrions vivre. Au contraire nous avons assisté à une campagne de « curseurs » : la retraite à 60 ans, 62, 63 …Chasse autorisée ou interdite le dimanche etc. Aucun souffle, aucune ambition. Nous restons dans la culture politique des années 60 (vous vous rappelez, avant l’informatique et les réseaux sociaux, quand les politiques « retournaient leur veste toujours du bon côté)

j’ai le sentiment que les politiques sont dépassés par notre société de plus en plus inégalitaire (devant l’emploi, les ressources comme le haut débit, les richesses…),  de plus en plus normé (inflation des normes, des réglements, des décrets et des lois), de plus en plus complexe (comités théodules, mille-feuille administratif, postes redondants et inutiles dans la haute fonction publique appelé aussi pantouflage ….). Pas étonnant qu’il soit difficile de gérer des crises comme le COVID

Il faudrait aussi que je comprenne pourquoi la présidente de la commission européenne est allée en Ukraine pour donner à son président le dossier d’entrée de son pays à l’UE (mandaté par qui? avec quelle légitimité?). N’est-ce pas agiter un chiffon rouge sous le nez du président Poutine déjà bien paranoïaque. Je pense , mais je suis naïf, que pour sortir d’un conflit il faut réserver des portes de sortie honorables à chacun. Dans notre cas, il me semble que  l’UE bloque toute sortie du conflit : écrou, contre-écrou et goupille de sécurité. Le danger nucléaire devrait nous inciter à davantage de prudence!!!!

Par ailleurs je trouve, même si je le comprends, que le président de l’Ukraine nous dit un peu trop ce que nous devons faire, avec même une certaine exigence : il est assurément un grand communicant, peut-être un peu trop.

Enfin, il faut constater que les énergies, les approvisionnements agricoles ainsi que les masques sont importés au nom de la mondialisation qui donne une prime au moins offrant au prix de conditions de travail inacceptables (travail des enfants….) et d’une qualité dégradée.

J’en reviens à notre présidentielle, aucun candidat (à ma connaissance) n’a détaillé sa vision sur ces différents points :

  • modèle de société proposé
  • gouvernance de l’UE compréhensible par le citoyen,
  • simplification des normes et du fonctionnement de l’Etat,
  • indépendance industrielle, alimentaire, énergétique vs mondialisation

J’irai donc voter au 2° tour, il faudra que je choisisse entre deux maux.Pas gagné, à moins que la lumière ne se fasse mercredi soir.

Gardons confiance.

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Halte à la « Poutinite* »

*Poutinite : critique systématique et permanente de l’action du président Poutine (néologisme du JCR-Institut)

Je lis, j’entends, je vois des critiques acerbes contre Poutine sur l’affaire de l’Ukraine : soit.
Mais ne faut-il pas regarder la poutre que nous avons dans notre oeil?

La Russie : un pays enclavé

Je vous invite à comprendre (pas nécessairement accepter) le point de vue du patron du Kremlin en rappelant quelques incontournables ; la Russie est bloquée entre l’océan artique, l’Europe, des états en majorité musulmans, et l’Asie (essentiellement la Chine), d’où : 

  1. l’obsession de l’accès aux mers chaudes. Les seuls ports russes qui ne sont jamais bloqués par les glaces sont en Crimée (L’accès au port de Vladivostok n’est pas garanti toute l’année)
  2. le besoin quasi obsessionnel d’un glacis** protecteur au delà de ses frontières. Napoléon puis Hitler s’y sont embourbés, preuve de l’efficacité du dispositif,

Il faut aussi tenir compte d’une histoire toujours européenne et jamais démocratique ( la famille impériale russe était apparentée aux familles royales européennes). En outre, la Russie est essentiellement chrétienne et n’a jamais connu la liberté et les droits de l’homme.

 

Le casus belli de l’Ukraine

Ces 3 points éclairent à eux seuls la tension autour de l’affaire de l’Ukraine.
La chute de l’Union Soviétique a privé la Russie de son accès aux mers chaudes et de son glacis** protecteur alors que la zone des pays de l’OTAN n’a cessé de se rapprocher de la Russie ces 30 dernières années. Cette  frustration  s’est cristallisée autour de l’Ukraine en raison de ses ports de Crimée et de son souhait de rejoindre l’OTAN ce qui, pour la Russie, est totalement insupportable. En effet en pareil cas, la zone OTAN serait frontalière à la Russie dans sa totalité. (Le cas de la Géorgie est comparable)

Il y a mieux à faire avec la Russie

Faut-il crier haro sur Poutine? pas si sûr car ce dernier ne fait qu’incarner les intérêts les plus absolus de la Russie. Il est inutile de chercher à négocier avec lui ce qu’il ne peut pas négocier (comme l’accès de l’Ukraine dans l’OTAN). Inutile de chercher le drame auquel l’Europe n’est pas préparée. Désunie diplomatiquement et militairement, sans volonté affirmée, agissant au travers d’un OTAN qu’elle ne maîtrise pas, et tributaire du gaz russe, elle a perdu par avance la partie face à une Russie unie et dont la volonté est clairement exprimée. Peut-être serait-il plus judicieux de se focaliser sur les points qui nous rassemblent comme la lutte contre la Chine ou les pays musulmans comme la Turquie. Les tournées diplomatiques de notre bon président ne me semblent pas sérieuses.

Halte à la « poutinite »

Le président Poutine n’est pas libre de la politique étrangère de la Russie, il n’est que l’interprète d’une partition écrite par l’histoire et les intérêts essentiels de son pays. Certes, sa « fermeté » politique, maniant un peu la carotte et surtout le bâton, est critiquable. D’avantage de velours autour de la main de fer ne serait pas inutile, même si la démocratie est assez éloignée de l’histoire russe donc de sa culture. Il nous a fallu des siècles pour faire ce chemin, encore est-il fréquemment remis en cause, laissons à la Russie du temps pour y parvenir.

La Russie un pays hors normes (source wikipedia)

  • à cheval sur l’Europe et l’Asie la Russie est le plus vaste État de la planète, à cheval sur l’Asie du Nord (80 % de sa superficie) et sur l’Europe (20 %) soit 17 125 191 km2,
  • 78 % de ses habitants vivent en Europe
  • La Russie compterait en 2014, environ 77 % de croyants (dont 70 % de chrétiens).

** Glacis : zone de protection formée par des étatsplus ou moins dépendant militairement d’une autre puissance (déf. Larousse)

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Est-ce que ce monde est sérieux ?

Le client était ROI.Customer is King Consumer User Queen Stock Vector - Illustration of ...

Nous voici installés en Camargue depuis plusieurs mois, nous y gérons deux gites qui nécessitent une bonne connexion à internet. L’achat de notre mas a également nécessité des mouvements de fond qui furent autant de tests pour nos banques.
Les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances, générant du stress et nécessitant une débauche d’énergie. Pour couronner le tout, ma compagne a dû subir une intervention chirurgicale lourde.
Je ne souhaite pas m’apitoyer sur notre sort, mais vous faire partager une réalité issue de l’expérience :

Il est loin le temps du « client roi ».

En effet, ces trois axes (la banque, les opérateurs internet, le monde de la santé) se caractérisent par un manque de respect du client, voire simplement d’un peu d’humanité : l volonté de rentabiliser à tout prix et manque de souplesse ou de capacité d’initiative des personnels de contact. J’ai identifié 4 causes managériales ou politiques à cela :

  1. l’organisation en silo
  2. la dictature de la procédure/protocole
  3. la gratuité érigée en principe de management
  4. l’automatisation à outrance (application malheureuse de la loi de Pareto)

Organisation en Silo

« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés » Jean de la ...Plus les domaines sont complexes et plus l’organisation en silo prévaut. Cette tendance bien naturelle conduit cependant à privilégier le détail au détriment du tout. Par exemple, les médecins généralistes sont devenus des points d’orientation vers des spécialistes. Ainsi la tendance est lourde qui conduit à porter des œillères. La médecine n’est pas seule cette tendance.

« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »

(les animaux malades de la peste)

Dictature de la procédure, du règlement et des normes

En la matière, l’État donne un très mauvais exemple en promulguant lois et décrets à gogo et laissant des normes pléthoriques et parfois contradictoires envahir notre espace.

Simple is beautiful

Ce cher gratuit

Le gratuit est à la mode, le « quoiqu’il en coûte  » n’en est qu’un avatar. Internet est gratuit, la santé presque gratuite…  3 questions se posent :

  • Combien ?
  • qui paye ?
  • Quelles conséquences ?

Comparaison des émissions de GES de l'aviation civile et du numériqueCombien ? : Nul ne sait ce que coûte une vidéo transmise sur les réseaux sociaux ou un film diffusé en streaming. C’est gratuit et pourtant des évaluations circulent mesurant l’impact carbone de ces transmissions. Bizarrement, en période électorale, personne n’en parle. Et cependant…
(et il ne s’agit que d’un exemple).

Qui paye ? : Car il faut bien que la facture soit acquittée. Plusieurs réponses sont possibles : la collectivité (la Sécurité sociale par exemple) ou chaque usager qui enrichit le big data de ses données personnelles. Où est le respect de la vie privée ?

Quelles conséquences ? :

La gratuité encourage la consommation sans retenue ; il en résulte une surconsommation généralisée, donc des embouteillages, des systèmes débordés et in fine des dépenses incontrôlées entrainant une perte des valeurs.

Le gratuit est une énorme illusion : rien n’est gratuit en ce monde.

Pareto catastrophe

Le principe de Pareto est frappé du sceau du bon sens, il peut s’exprimer de plusieurs façons. Pour faire simple, il stipule que, dans un domaine particulier, 80% des activités nécessitent 20% d’énergie alors que 20% des activités en consomment 80%. Autrement dit, 80% du business est automatisable alors que les 20% restant nécessitent un traitement manuel.

La Loi de Pareto - DevCoIllustration des 80/20 : un camarade militaire vivait sur une péniche dans le nord de la France. Muté à Versailles, il pose le problème de la prise en charge des frais de transport à l’organisme gestionnaire des déménagements classiques avec déménageur. Son cas a fait l’objet d’un traitement « à la main ».

Cette loi aussi dite du 80/20 semble appliquée sans discernement dans le management actuel, en recherchant la rentabilité avant tout. 80% des cas sont automatisés et tant pis pour les 20% de malheureux empêtrés dans leur cas particulier ; ils devront exposer leur cas à une plateforme off-shore. L’opérateur leur répondra selon le protocole inscrit sur son ordinateur (pas sorti de l’auberge) sans aucune notion de la réalité du terrain et sans possibilité de sortir de ce protocole.

D’autre part, Laurence Peter pose le principe que « Dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever jusqu’à son niveau d’incompétence ».

Le principe de PETER s’appliquerait-il aussi aux organisations ?

Le principe de Peter, définition et solutions | PopworkIl semble que ce soit le cas. Le numérique, appliqué sans discernement aux organisations, les conduit à atteindre puis dépasser leur seuil d’incapacité.

 

En conclusion

Il est peu probable que le management s’oriente vers des solutions plus humaines. La COVID a favorisé le télétravail qui s’est répandu et qui ne va pas améliorer les contacts humains. Il y a fort à parier que la vision de la société selon Huxley (le meilleur des mondes) ne soit à l’ordre du jour. Quel monde allons-nous laisser à nos enfants ?

C’est le monde moderne !!!

Le Meilleur des mondes ou l’illusion d’un bonheur éternel

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Dictionnaire du vocabulaire tendance

Signe de l’agitation fébrile qui agite notre société, le vocabulaire  s’enrichit de nouveaux termes un peu snob qu’il est bon de connaitre. Voici un florilège de la  pensée actuelle qui s’éloigne du « simple is beautiful »

Avatar

chacune des formes diverses que prend une personne ou une chose.
Du sanscrit avatara, « descente sur terre d’êtres supraterrestres », composé de ava, « en bas », et d’un dérivé de tarati, « il traverse ».

Bien-pensance :

désigne l’opinion et le comportement des personnes bien-pensantes, « dont les idées sont conformistes »1 et soumises au politiquement correct (wikipedia)

Cancel culture (culture de l’annulation) :

ou call-out culture (culture de la dénonciation), est une pratique née aux États-Unis consistant à dénoncer publiquement, en vue de leur ostracisation, les individus ou les groupes responsables d’actions ou de comportements perçus comme problématiques1. Cette pratique, avatar du politiquement correct, qui se rencontre dans le monde physique et sur les médias sociaux, suscite la controverse (wikipedia)

Essentialiser :

(absent des dictionnaire de l’académie française et du Larousse)
en philosophie, donner une essence à une existence (Universalis.fr)
Existence : pouvoir essentialiser le réel. Ce fut son illusion. L’essence n’est jamais que seconde, et c’est l’existence […] qui est première ». Cette « erreur » platonicienne fut reprise par les Pères de l’Église, qui intégrèrent dans leur conception de la Création la thèse essentialiste.(Universalis.fr)

Immersif

L’art immersif est la conception d’œuvres dans lesquelles le spectateur pénètre et séjourne. Les réalisations en réalité augmentée font partie de l’art immersif ainsi que les carrières de lumière (Baux de Provence)

Indigènisme :

Mouvement politico-social qui s’est développé vers les années 1920 en Amérique latine, notamment dans les pays andins, pour plaider la cause des masses indigènes opprimées par le système semi-féodal hérité de la colonie. (Son grand théoricien fut J. C. Mariátegui. Ses principaux représentants sont Alcides Argüedas, Jorge Icaza, Ciro Alegría et José María Arguedas.)

Ensemble de doctrines et de politiques qui insistent sur le rôle primordial de la civilisation indienne en Amérique latine. (Wikipedia)

Intersectionnalité :

(de l’anglais intersectionality) ou intersectionnalisme est une notion employée en sociologie et en réflexion politique, qui désigne la situation de personnes subissant simultanément plusieurs formes de stratification, domination ou de discrimination dans une société. (Wikipédia)

L'IoT est un réseau d'appareils et d'applicationsIoT (Internet of things)

L’Internet des objets,  en abrégé IoT, est un réseau interconnecté de dispositifs physiques (ordinateurs, capteurs et machines) et de logiciels (applications) qui fonctionnent ensemble pour automatiser et rationaliser les processus.
(source kinsta.com)

Mouvement identitaire :

La mouvance identitaire est un mouvement politique, une école de pensée ou un courant politique de l’extrême droite européenne apparu à la fin du XXe siècle. Elle met l’accent sur la défense des Européens, avec une vision ethnique et culturelle de la politique. (wikipédia)

Métavers

(de l’anglais metaverse, contraction de meta universe, c’est-à-dire méta-univers) est un monde virtuel fictif. Le terme est régulièrement utilisé pour décrire une future version d’Internet où des espaces virtuels, persistants et partagés sont accessibles via interaction 3D.

Une définition différente considère « le métavers » comme l’ensemble des mondes virtuels connectés à Internet, lesquels sont perçus en réalité augmentée. (wikipedia)

ou encore

« un gigantesque réseau interopérable de mondes virtuels affichés en 3D en temps réel, qui peut être vécu de manière synchrone et persistante par un nombre illimité d’utilisateurs, avec une sensation de présence individuelle et une continuité de données, comme l’identité, l’histoire, les droits, objets, communications et paiements. »
Matthew Ball, 20216

Politiquement correct :

(anglicisme de politically correct ou political correctness) désigne, principalement pour la dénoncer, une attitude qui consiste à policer excessivement ou modifier des formulations parce qu’elles pourraient heurter certaines catégories de personnes, notamment en matière d’ethnies, de cultures, de religions, de sexes, d’infirmités, de classes sociales ou d’orientation sexuelle. (Wikipedia)

Racialisme :

Le racialisme est un courant de pensée distinct du racisme, apparu en Europe au milieu du XIXe siècle, qui prétend expliquer les phénomènes sociaux par des facteurs héréditaires et raciaux. Ce courant, lié à la théorie des races qui émerge au XVIIIe siècle, culminerait avec les travaux de Arthur de Gobineau, de Gustave Le Bon et Georges Vacher de Lapouge (Wikipedia)

Racisme systémique :

Le racisme systémique désigne l’ensemble de la structure sociétale composée d’institutions, de lois et de politiques qui maintiennent un système d’inégalités qui privilégie et opprime différents groupes dans la société selon l’identité raciale qui leur est attribuée. Ces inégalités confèrent des privilèges aux personnes blanches et portent atteinte aux droits des personnes racisées et autochtones (Amnistie International)
Ce processus n’est pas toujours intentionnel et il ne signifie pas nécessairement que le personnel de l’organisme est raciste à titre individuel. Bien au contraire, la notion de racisme systémique implique que même si personne n’est consciemment raciste dans une institution, elle peut quand même opprimer les personnes racisées et autochtones.(Amnistie International)

Réalité augmentée

 superposition de la réalité et d’éléments (sons, images 2D, 3D, vidéos, etc.) calculés par un système informatique en temps réel.

Résilience :

La résilience est un phénomène psychologique qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme, à prendre acte de l’événement traumatique de manière à ne pas, ou plus, vivre dans le malheur et à se reconstruire d’une façon socialement acceptable.(wikipedia)

Sérendipité

La sérendipité désigne, dans son sens le plus large, le don de faire, par hasard et sagacité, une découverte inattendue et fructueuse, notamment dans le domaine des sciences.(wikipedia)

Woke :

Apparu dans le vocabulaire français très récemment, le mot woke est un terme apparu durant les années 2010 aux États-Unis, pour décrire un état d’esprit militant et combatif en faveur de la protection des minorités et contre le racisme. Il dérive du verbe wake (« réveiller »), pour décrire un état d’éveil face à l’injustice (wikipedia).
Si la définition recueille l’assentiment de la plupart, des dérives extrémistes sont apparues qui ne recueillent pas forcément les suffrages.

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