1939 : Cafouillage politique
La guerre semble de plus en plus probable, les pays européens réarment, la France possède une industrie d’armement réputée et puissante, Elle exporte la majorité de ses productions. Quand soudain le gouvernement sort de sa léthargie pacifiste, il stoppe les exportations de matériels de guerre et oriente la production française vers ses propres armées ; un peu tardivement semble-t-il.
L’exportation de matériels de guerre est alors prohibée, le décret-loi dit de 39 est promulgué à cet effet.
Depuis, la prohibition sur l’exportation de matériels de guerre est la règle
Le décret loi de 39,
précise que l’exportation de MG est prohibée sauf autorisation du premier ministre après avis de la Commission Interministérielle d’Etude d’Exportation des Matériels de Guerre (plus connue sous le nom de CIEEMG). Les ministères à voie délibérative sont la Défense, les Affaires Etrangères et celui des Finances. Cette autorisation peut être accordée (refusée) au niveau de la prospection, de la vente et de l’exportation proprement dite.
Le cadre européen : Les textes changent les principes demeurent
Depuis 1939 l’Europe de l’armement a progressé de telle sorte que la France ne peut plus décider seule de l’exportation de MG fabriqués à plusieurs pays. Sans revenir sur le principe de la prohibition, de nouveaux textes sont apparus permettant une approche plus européenne. Le décret loi de 39 est abrogé le 24 avril 2007.
L’exportation de matériels de guerre demeure avant tout un geste POLITIQUE avant d’être de défense ou économique
L’histoire bégaie ?
Caesar méfie toi de Jupiter
Alors qu’une menace de conflit flotte dans l’air du temps, notre président fait cadeau à l’Ukraine de 18 canons CAESAR, fine fleur de l’artillerie française, en les prélevant sur les forces nationales. Plusieurs remarques :
- Le geste géopolitique de la France n’est pas le propos de cet article (il y aurait pourtant fort à dire sur ce vaste sujet). On notera cependant son coût élevé,
- Il s’agit d’un beau coup de publicité pour le fabricant NEXTER, et au delà, pour le maintien de l’emploi chez cet industriel,
- Ces canons très sophistiqués nécessitent une maintenance technique que les ukrainiens sont incapables de fournir, sauf à envoyer des techniciens de l’arme du matériel sur place (impossible pour respecter le principe de non intervention directe dans le conflit) ou à former des ukrainiens (donnant ainsi notre savoir faire),
- l’Etat n’est pas bavard sur le compte des munitions données à l’Ukraine et celles qui restent dans nos stocks,
- il reste donc à nos artilleurs les yeux pour pleurer : comme en 39.
Face à cette situation, la France n’a que les moyens de montrer qu’elle participe.
L’Europe fait de même à son échelle, et en paie les conséquences. Les USA s’en sortiront mieux naturellement, ainsi que les producteurs d’hydrocarbures et la Confédération Helvétique.
Nous sommes tombés dans le piège de M Zélinsky et de M Biden. Dommage!
Pour balancer, l’exportation renforce (à terme) notre industrie de l’armement, prévoit la future reconstruction, illustre le symbole d’alliance et nous positionne en leader. C’est donc engagement
Sauf que les faibles commandes passées ont entrainé une production faible également. Donc les commandes passées en urgence par le gouvernement ne seront pas honorées avant un certain temps. Si en outre la publicité basée sur l’expérience fonctionne, nos artilleurs vont se retrouver avec la B… et le couteau. amitiés