Le « plan eau » et l’agriculture : DOIT MIEUX FAIRE !

Le « plan eau » en question

Le jeudi 30 mars, notre président a présenté en grande pompe « le plan eau du gouvernement » devant un lac de Serre-Ponçon quasi à sec. Parmi les 53 mesures annoncées, plusieurs concernent l’eau et l’agriculture en insistant sur la nécessité d’un nouveau paradigme de cette dernière. Ce sujet est d’autant plus important que l’agriculture consomme près de 58% de l’eau en France, contre 26% pour l’eau potable.
Avec la mise en place d’un « Ecowatt de l’eau » (une des 53 mesures), des écogestes seront recommandés ; en clair, cette mesure va tenter de me culpabiliser d’avoir une piscine, de laisser couler l’eau quand je me brosse les dents, etc. Certes, nous pouvons comprendre, cependant les économies attendues sont de l’ordre de l’épaisseur du trait de crayon. Le citoyen va encore porter la responsabilité du manque d’eau alors que l’agriculture en est la principale cause.
L’économie d’eau réalisée dans le futur par l’agriculture est donc un enjeu majeur dans la lutte contre la sécheresse. Il ne semble pas qu’on en prenne la direction, tellement les habitudes agricoles semblent difficiles à changer. J’en veux pour preuve le constat que j’ai pu réaliser dernièrement.

Une quadruple aberration

J’ai pu constater au bord de la route, entre Aigues-mortes et les Saintes Maries de la Mer :

Aberration 1 : une gazonnière dans le sud !

Non, nous ne sommes pas à LONDRES, et pourtant on cultive du gazon dans cette région réputée pour ces fortes chaleurs, son vent et ses faibles précipitations.

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Aberration 2 : un jour de grand vent !

Comme le montre la photo, les jours de grand vent, l’eau pulvérisée arrose toute la Camargue, mais pas la gazonnière.

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Aberration 3 : en plein jour !

Avec le vent et la chaleur, arroser en plein jour conduit à une évaporation maximale contre productive.

Aberration 4 : pompage dans la nappe phréatique !

Cette eau gaspillée provient de la nappe phréatique qui ne doit pas trouver la plaisanterie à son gout.

   Est-ce bien raisonnable ?  Qui arrêtera cette gabegie ?   

Le monde politique prend l’eau

Que font les pouvoirs publics, ils auraient dû agir il y a déjà bien longtemps. Maintenant, il y a urgence, mais l’action gouvernementale peine à se mettre en place ; complexité administrative, puissance du lobby paysan, manque de courage ?
Il est certainement plus facile de se répandre dans « PIF  Gadget » ou de faire la couverture de magazines de charme, voire de distribuer avec générosité l’argent public  (fond Marianne) que d’affronter les difficultés.
Certes, les paysans entretiennent les paysages, nous font manger (pas toujours très bien), mais ils doivent changer de toute urgence leur paradigme pour économiser l’eau. Les politiques doivent les inciter, les accompagner, et, si nécessaire, les sanctionner.

  À quand une attitude responsable ? 

 

 

 

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2 réponses à Le « plan eau » et l’agriculture : DOIT MIEUX FAIRE !

  1. Jean Jacques CAHUET dit :

    Cher camarade,
    je pense qu’il agit sous la pression des marchands d’eau qui vont pouvoir nous la facturer selon leur bon vouloir et surtout leurs marges, et donc des taxes pour les caisses de Mr LE MAIRE. C’était l’un des rares produits encore globalement gratuits (eau de pluie, puit individuel, etc…). Je sens qu’on va nous taxer sur ces installations un de ces jours. Et l’eau de la fonte des banquises ne remonte t elle pas le niveau des océans ? Il y aurait peut-être quelque chose à faire.
    Demain nous devrons payer l’air que nous respirons, aucun doute !
    Bien amicalement.

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